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11 juillet 2011 1 11 /07 /juillet /2011 08:48

Jalousie

 

 

 

 

 

 

 

 

Qu’est-ce que t’es belle… !

Objectivement

Je l’ai vu dans les yeux des hommes

Est-ce cela qui te donne ton assurance et ta tranquillité

Quand je pose un regard sur une Femme ?

 

J’ai connu  dans le passé, les « et tu la trouves bien, celle-là ? » « mieux que moi ? »

Au premier regard  vers une « croupe ondulante »

Qu’elle avait bien entendu déjà repérée cent mètres avant moi

J’ai connu les interrogatoires sur ma nouvelle  jolie collègue

Qui ne pouvait être qu’une pétasse idiote, pistonnée de surcroît

 

 

 

Lâchement,  pour fuir un long  débat aussi futile qu’inutile,

J’acquiesçais

J’ai connu les  âpres questions du dimanche matin parce que ma soirée ping s’était prolongée

Ne fût-ce qu’une demi-heure au-delà de l’admissible

« et où es tu allé ? en ville ? t’as rencontré qui ? »

Attention,  pas pour partager un peu de la bonne soirée que j’aurais pu avoir passé sans elle

Des questions qui fondaient sur moi telles des rapaces prêts à déchiqueter

Une candeur  ne pouvant être que mensongère

J’ai connu le zapping parce que les scènes de notre écran s’annonçaient chaudes

J’aurais pu bander

En cachette

Sans elle pour moteur

Elle a installé l’usure, petit à petit

Le ras-le-bol

Je plaide l’innocence

Mais je ne demande même pas d’être cru

Une histoire  identique a toujours deux versions de toute manière

Elle, la parfaite

Dans son égoïsme et sa suffisance

Elle dit sûrement pire que moi

Trois milliards de rivales potentielles sur terre

Je plaisante, je n’ai pas de prétention  planétaire

 

 

 

 

Mais toi, toi

Tu me parleras de la beauté d’une femme, une Autre femme

On partage nos avis sur un corps attirant, une teinte capillaire ou une classe vestimentaire

Tu ne zappes pas et tu viens souvent  me voir jouer au ping

Tu ne me culpabilises jamais  pour les regards intéressés

Qui auraient pu s’égarer  au détour d’un hasard

Quand tu me dis que tu m’aimes

C’est drôle, ça sonne juste

 

Trois milliards de femmes et il n’y a que toi

Dans cette légèreté relationnelle qui me donne toujours envie de rentrer

Près de toi

 

Le temps pourrait-il y changer quelque chose ?

Le temps qui passe, ce salaud qui jette dans la dérive les couples mal amarrés

Je t’ai souvent dit : « je ne sais peut-être pas vraiment ce que je veux, ce que je recherche,

Mais en tout cas, je sais ce que je ne veux plus »

Trois milliards…

Et toi

 

 

 

 

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11 juillet 2011 1 11 /07 /juillet /2011 08:43

Tes seins

 

 

 

 

 

 

 

Tu es passée d’un 85 B à un 100 C

Bien tassé

C’est insensé !

Quelques petites années ont dessiné

Cet épanouissement étonnant et jouissif

Il t’a suffi de m’aimer

Quand tu repenses à celui qui te reprochait

D’avoir oublié de mettre tes seins !

Dans un élan d’une élégance rare

Incrustée dans les profondeurs du machisme primaire

Quand tu repenses…

Aujourd’hui, tu en souris

Les mains bien ancrées sur ces masses globuleuses

Qui ne te quitteront plus

C’est décidé

 

Moi, je les aime bien, tes seins

Même dans leur format de nos débuts

Réactifs, vivants

Tendres, doux ou durcis

L’amour fait parfois grossir certaines parties de nous

Les garçons le savent bien

Mais je n’avais jamais vu une telle progression mammaire

En dehors de l’intervention chirurgicale

Ou de périodes de lactation

Je n’ai jamais fantasmé sur Pamela

Ca aurait peut-être pu

Si elle avait eu tes yeux et ton sourire

Et qu’elle me les avait offerts

Si elle avait été toi

Mais à Pamela, quand on dit qu’elle a de beaux yeux

On sait tous qu’on ne parle pas de ses yeux

L’élégance rare court les rues

 

Du coup, j’ai vu mes doigts qui ont aussi grandi

Un peu comme le routard du guide

Qui transporte le monde sur le dos

Il fallait que je parcoure tes hémisphères

Dans tous les sens, le plus possible

En m’arrêtant aux endroits recommandés

Pour leur bon accueil

Paradoxalement, les pôles retenaient toute mon attention

La station Elisabeth à gauche

Le père Noël à droite

 

« Et le p’tit Jésus ? » me direz-vous

Quoi le p’tit Jésus ?

Il était dans la crèche, que diable !

 

 

 

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11 juillet 2011 1 11 /07 /juillet /2011 08:39

« Allez Madame, les belles jonquilles ! »

 

 

 

 

Jacques avait voulu voir Vierzon, Vesoul, Honfleur, Hambourg et Anvers

Il avait voulu voir sa sœur et il a vu sa mère

Je n’ai jamais vu ta mère

Et tu n’as pas de sœur

T ‘as voulu un spa

T’étendre parmi les bulles et les jets

Quel bonheur, même en hiver

Dans les heures de la nuit

Chaleur enveloppante

Et ces parties de ton corps qui apparaissent furtivement

Pour mon plus pur plaisir visuel

Des îles, des rochers, des atolls

Oublions Brel, devenons Robinson et accostons

 

Parmi les sensations cutanées ou musicales

Seront exclus les Pink Floyd

Trop convenus dans le style musique à films « de poissons »

Comme tu dis

 

Toi, tu es hors conventions

Je n’ai jamais vu ta mère

Et tu n’as pas de sœur

Il y a des maris qui doivent m’envier

Si l’on s’en réfère à la tradition

Les belles-mères ont aussi été des femmes rayonnantes et désirables

 

J’ai rencontré la fille des gaufres de chez « Colson, tout est bon »

Les Liégeois de mon époque savent

Tout à côté du Carré

Aussi connu que les glaces de chez Franchi

Ou que la savoureuse vendeuse dont la voix retentissait en Gérardrie

« Allez Madame, les beaux mimosas »

Ou « Les belles jonquilles », selon la saison

J’ai épousé un « monument liégeois »

Je trouve ce hasard amusant

Monument en toute simplicité

Qui débarqua un soir dans mon salon avec seulement un peignoir sur le dos

Et une Berlingo sur le trottoir

 

« Les histoires d’amour finissent mal »

La tienne n’en finissait pas de se terminer

Reprendre le pouvoir sur sa propre vie ne plaît pas toujours

Tu es venue, sans racines

Je n’ai jamais vu ta mère

 

Je me rappelle l’enseigne

« Chez Colson, tout est bon »,

Que je voyais depuis le Boui Boui, en face

Une autre référence

Temple de la bonne chanson française et de la poussière

Où les chiens s’ébrouaient librement

Ma jeunesse y vida son quota de bière

J’avais vingt ans et toi, en face, onze et quelques

Si je t’avais aperçue, je n’aurais vu qu’une petite fille

Les gaufres aux fruits première cuisson avaient leur succès

Toi, tu ne sais plus voir une gaufre aux fruits en peinture

 

Tu as pris possession de mes carrés de terrain, de mes poules, de mes parterres

Tu as planté, semé, bouturé

Tu as créé des milliers de racines

Mis de la couleur partout

Tu t’es investie en grande prêtresse des hortensias

En fée clochette des mûriers et framboisiers

 

Et je crois que tu y vis bien

Même très bien

Dans ce jardin

Et je n’ai jamais vu ta mère

 

Mais ne te tracasse pas

Ce n’est pas grave

 

 

 

 

 

 

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11 juillet 2011 1 11 /07 /juillet /2011 08:37

Mobistar

 

 

  

Dix mille SMS gratuits

Offerts par Mobistar pour me remercier de ma fidélité

 

N’est-ce pas là de la concurrence déloyale ?

Que pourrais-tu m’offrir quant à toi ?

Dix mille massages érotiques ? Dix mille fellations ?

Pour récompenser ma fidélité 

Cela nous mènerait loin

En plus du « quotidien sexuel » déjà admis

Pas de doute, sur les genoux

Je n’aurais plus les moyens physiques d’une autre femme

Où serait dès lors le mérite de cette fameuse fidélité ?

 

Cela me fait penser à la caissière qui me demande :

« Vous avez une carte de fidélité ? »

J’ai toujours envie d’exprimer l’une ou l’autre connerie

C’est tentant

Mais je me dis aussi, avec compassion

Que la charmante caissière en a entendu

Sûrement assez aujourd’hui, dans le genre humour douteux

Pour ne pas devenir moi-même « tortionnaire agissant »

Même pour faire sympa

Les clients doivent être si prévisibles

Un peu d’empathie envers les caissières paraît fondamental

 

En fait, mon portefeuille compte une dizaine de cartes de fidélité

Ce qui, en soi, est déjà très paradoxal

Fidèle aux meilleurs morceaux de chaque enseigne

Avec des fidélités récompensées…

Comme si j’allais voir Germaine pour ses seins, Marguerite pour ses jambes,

Cunégonde pour ses fesses et Gertrude pour son enthousiasme

Tu l’auras remarqué, j’ai expressément choisi des prénoms 

Qui ne risquaient pas de te mettre la puce à l’oreille

J’aurais pu aussi choisir Kimberley, Vanessa ou Shirley

Mais en tant qu’acteur au sein de l’aide à la jeunesse,

Ces prénoms de gamines auraient pu laisser planer un doute pédophile

Ce que je ne peux me permettre

 

Dix mille SMS, que vais-je pouvoir en faire ?

Pas de doute que Kimberley saurait les utiliser

Toutes les minutes de sa palpitante journée

S’inscrivant sur les portables de ses 858 amis

Connectée en parallèle sur son Facebook

Pour ma part, je n’en utilise qu’une vingtaine par semaine, à tout casser

Relancer mes anciennes amies ?

« Ça fait longtemps… Comment vas-tu ? Ne viens-tu pas de te séparer ? »

Avant de déraper sur les chemins d’infidélités ainsi amorcées

Certaines histoires du passé renaissent sans crier gare

Comme des pétards mouillés qu’on croyait éteints

 

Le mariage n’est pas une garantie de fidélité

Les cartes, on l’a vu, ne prouvent absolument rien

 

Mais ton sourire et tes regards d’amour

Dans le portefeuille de mon cœur…

 

 

 

 

 

 

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11 juillet 2011 1 11 /07 /juillet /2011 08:35

Nutella

 

 

Les familles recomposées ont parfois des réalités étonnantes

 

Ainsi en est-il chez nous du Nutella

Ayant durant des années fait les courses en « bon père de famille »,

J’avais habitué mes petits à des choconuts, Kwatta

Et autres pâtes chocolatées de sous-marques

Nutella avait déjà atterri sur notre table mais quand j’en voyais le prix

Le bon père de famille avait surtout les couleurs du gestionnaire

Trop cher et trop bon

 

Incorporée à tes deux petits dès leur arrivée : une absolue nécessité vitale de Nutella

Sans Nutella, pas de vie terrestre acceptable possible

 

Cela fit bien sûr le bonheur des miens

Mais pas tant que je l’aurais imaginé

Ils étaient résignés à survivre sans la précieuse pâte

Pour tes petits, une crêpe sans Nutella, était inimaginable

Du sucre impalpable, de la cassonade, du miel de châtaignier, du sirop d’érable

Rien ne pouvait les satisfaire

Autant jeter les crêpes à la poubelle

I M P O S S I B L E , dégueux …

Du Nutella et rien d’autre

Mais attention, je ne parle pas d’une fine couche à étaler avec sagesse

Dans l’espoir futile de prolonger la vie du pot

On y va

Comme sur la photo de l’étiquette

Trois couches au moins

Ce doit être ça le « concept Nutella »

Il n’y a qu’un vieux ringard pour relever une telle évidence

Quand l’orgie est achevée,

On retrouve généralement les trois couches sur le couteau

Pour défier le lave-vaisselle

On s’étonne que les performances du Siemens soient moyennes

On peut y voir une preuve que chez nous, « on ne crève pas de faim »

Il aurait normalement dû être léché

Jusqu’à briller

Comme Bilou le ferait si on le lui tendait

 

En fait, pour que la maison continue à tourner

C’est comme pour le mazout du chauffage

Il faut garder un œil sur la jauge

Et sur l’armoire à provision

Afin d’éviter une rupture d’approvisionnement

Qui aurait des allures de tsunami

Il y a toujours deux ou trois pots en réserve

Repérés dans les promos au cas où

« Trois pots de Nutella pour le prix de deux »

En voilà six dans la réserve

Une garantie de quelques semaines de survie

 

Le manque plonge la famille dans un contexte agressif qui doit ressembler

À celui que vivent les parents de jeunes toxicomanes non approvisionnés

On devrait tenter le Nutella en seringue pour les situations d’urgence

Pour tous les Nutelloxicomanes

De la délivrance contrôlée, des comptoirs d’échanges

« Tu m’apportes la Rolex de ton père et je te file un pot »

 

Attention, nos chérubins nous tendent des pièges

Le pot abandonné sur la table

Avec le plus souvent un couvercle déposé mais non vissé

Comme si on prévoyait l’urgence de la prochaine consommation

Nous avons dû prendre l’habitude de saisir le pot et non le couvercle

Par peur de voir le précieux produit sur le carrelage

Ce serait notre faute, ça c’est sûr…

 

Autre réaction hyper-vive

Quand le précédent utilisateur s’est permis de laisser une mie de pain dans la dopella

Produit frelaté, coupé

On veut de « la pure »

Crise

 

Les familles recomposées ont parfois des réalités étonnantes

 

 

 

 

 

 

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