Jalousie
Qu’est-ce que t’es belle… !
Objectivement
Je l’ai vu dans les yeux des hommes
Est-ce cela qui te donne ton assurance et ta tranquillité
Quand je pose un regard sur une Femme ?
J’ai connu dans le passé, les « et tu la trouves bien, celle-là ? » « mieux que moi ? »
Au premier regard vers une « croupe ondulante »
Qu’elle avait bien entendu déjà repérée cent mètres avant moi
J’ai connu les interrogatoires sur ma nouvelle jolie collègue
Qui ne pouvait être qu’une pétasse idiote, pistonnée de surcroît
Lâchement, pour fuir un long débat aussi futile qu’inutile,
J’acquiesçais
J’ai connu les âpres questions du dimanche matin parce que ma soirée ping s’était prolongée
Ne fût-ce qu’une demi-heure au-delà de l’admissible
« et où es tu allé ? en ville ? t’as rencontré qui ? »
Attention, pas pour partager un peu de la bonne soirée que j’aurais pu avoir passé sans elle
Des questions qui fondaient sur moi telles des rapaces prêts à déchiqueter
Une candeur ne pouvant être que mensongère
J’ai connu le zapping parce que les scènes de notre écran s’annonçaient chaudes
J’aurais pu bander
En cachette
Sans elle pour moteur
Elle a installé l’usure, petit à petit
Le ras-le-bol
Je plaide l’innocence
Mais je ne demande même pas d’être cru
Une histoire identique a toujours deux versions de toute manière
Elle, la parfaite
Dans son égoïsme et sa suffisance
Elle dit sûrement pire que moi
Trois milliards de rivales potentielles sur terre
Je plaisante, je n’ai pas de prétention planétaire
Mais toi, toi
Tu me parleras de la beauté d’une femme, une Autre femme
On partage nos avis sur un corps attirant, une teinte capillaire ou une classe vestimentaire
Tu ne zappes pas et tu viens souvent me voir jouer au ping
Tu ne me culpabilises jamais pour les regards intéressés
Qui auraient pu s’égarer au détour d’un hasard
Quand tu me dis que tu m’aimes
C’est drôle, ça sonne juste
Trois milliards de femmes et il n’y a que toi
Dans cette légèreté relationnelle qui me donne toujours envie de rentrer
Près de toi
Le temps pourrait-il y changer quelque chose ?
Le temps qui passe, ce salaud qui jette dans la dérive les couples mal amarrés
Je t’ai souvent dit : « je ne sais peut-être pas vraiment ce que je veux, ce que je recherche,
Mais en tout cas, je sais ce que je ne veux plus »
Trois milliards…
Et toi